Des propriétaires indiquent vendre leur passoire énergétique au lieu de faire les travaux de rénovation préconisés - 30/11/2021

Le nombre de mises en vente de biens classés comme passoires énergétiques a augmenté depuis 1 an, aussi bien dans les grandes villes que dans les villes de taille moyenne. De plus en plus de propriétaires de logements classés F et G par le DPE ne veulent pas entreprendre les travaux de rénovation qui leur permettraient d’améliorer le classement énergétique. 40% des propriétaires bailleurs indiquent que le coût des travaux et le faible retour sur investissement sont les principaux freins à leur choix. Même si 60% des propriétaires sont d’accord avec le fait d’exclure les passoires énergétiques du marché de la location, 30% d’entre eux n’envisagent pas d’entamer les travaux nécessaires. Et pourtant, les conditions de location vont rapidement se durcir. En effet, dès 2023, il ne sera plus possible de louer les «pires» logements de la classe G. Et à partir de 2025, ce sera tous les biens en G qui ne pourront plus être loués, puis les biens classés F en 2028, et ceux classés Een 2034.Du coup, plutôt que de procéder aux travaux de rénovation énergétique, de nombreux propriétaires préfèrent vendre leurs logements, même si leur bien peut être dévalué. Et le nombre de passoires énergétiques proposé sur le marché de la vente ne cesse d’augmenter dans certaines grandes métropoles, à l’image de Rennes (+74%), Nantes (+70%) ou encore Paris (+72%). Même des villes de taille moyenne voient leur nombre de passoires énergétiques en vente augmenter : +66% pour Le Havre, et +56% pour Argenteuil, par exemple.

Ne risque-t-il pas d’y avoir des tensions importantes sur le marché locatif ?